Comment classer et compter des dieux innombrables?

Même si l'on se restreint aux dieux proclamés indigènes de l'Antiquité, sans tenir compte des apports du bouddhisme et du taoïsme, le personnel divin japonais est pensé comme innombrable. Cette idée est rendue le plus souvent par l'expression yahoyorozu, « huit cents myriades » qui n&...

Ausführliche Beschreibung

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Bibliographische Detailangaben
1. VerfasserIn: Macé, François (VerfasserIn)
Medienart: Elektronisch Aufsatz
Sprache:Französisch
Verfügbarkeit prüfen: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Veröffentlicht: 2018
In: Asdiwal
Jahr: 2018, Band: 13, Seiten: 111-146
normierte Schlagwort(-folgen):B Japan / Shintō / Götter / Klassifikation
IxTheo Notationen:AB Religionsphilosophie; Religionskritik; Atheismus
BN Schintoismus
KBM Asien
weitere Schlagwörter:B cosmogonie
B Polythéisme
B Japon
B Antiquité
B dieux et déesses
Online Zugang: Volltext (doi)
Volltext (kostenfrei)
Beschreibung
Zusammenfassung:Même si l'on se restreint aux dieux proclamés indigènes de l'Antiquité, sans tenir compte des apports du bouddhisme et du taoïsme, le personnel divin japonais est pensé comme innombrable. Cette idée est rendue le plus souvent par l'expression yahoyorozu, « huit cents myriades » qui n'est pas un nombre mais l'expression d'une multitude incalculable. Toutefois, pas plus au Japon qu'ailleurs, les dieux ne forment en permanence une masse indistincte. Ils sont d'abord répartis en dieux célestes et dieux terrestres. Cependant dans les faits, cette première distinction est relativement peu marquée, étant entendu que les dieux célestes sont supérieurs. Les deux catégories semblent avoir été plus pensées comme complémentaires que comme opposées. Les dieux sont sexués. On se trouve en présence de nombreux couples au nom presque identique à commencer par le premier lzanaki-lzanami qui donnent l'impression d'une seule entité présentée sous deux aspects le masculin, hiko, et le féminin, hime. Les dieux apparaissent enfin en groupe. Le huit étant le regroupement le plus fréquent. On peut supposer qu'à chaque fois, c'est une sorte de totalité minimale qui est évoquée, un écho à petite échelle aux huit cents myriades de dieux. Les dieux ne sont donc pas seulement multiples, ils ne peuvent exister, agir qu'avec d'autres dieux. Leur existence individuelle est souvent mal assurée. Disons qu'ils sont d'une nature doublement et même triplement plurielle.
Enthält:Enthalten in: Asdiwal
Persistent identifiers:DOI: 10.3406/asdi.2018.1127