Le paradoxe de la conscience chez Pierre Bayle

La liberté de conscience chez Pierre Bayle oscille. D’un côté, nous avons l’idée minimale que « les droits de la conscience sont directement ceux de Dieu lui-même », que le dictamen de la conscience ne nous appartient pas plus que la couleur de nos yeux. La conscience est ici protégée de toute inter...

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Bibliographische Detailangaben
1. VerfasserIn: Abel, Olivier 1953- (VerfasserIn)
Medienart: Elektronisch Aufsatz
Sprache:Französisch
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Veröffentlicht: [2020]
In: Etudes théologiques et religieuses
Jahr: 2020, Band: 95, Heft: 2, Seiten: 275-299
IxTheo Notationen:KAH Kirchengeschichte 1648-1913; Neuzeit
KDD Evangelische Kirche
NBE Anthropologie
SA Kirchenrecht; Staatskirchenrecht
VA Philosophie
weitere Schlagwörter:B étroitesse
B docilité
B anticonformisme
B pragmatique de la réciprocité
B Pierre Bayle
B Église et État
B Conscience
B fausse conscience
B voile d’ignorance
B Tolérance
Online Zugang: Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Beschreibung
Zusammenfassung:La liberté de conscience chez Pierre Bayle oscille. D’un côté, nous avons l’idée minimale que « les droits de la conscience sont directement ceux de Dieu lui-même », que le dictamen de la conscience ne nous appartient pas plus que la couleur de nos yeux. La conscience est ici protégée de toute intervention par un voile d’ignorance et d’impuissance, issu d’une lecture hétérodoxe de la prédestination. De l’autre, nous avons l’idée que tout est ouvert à la discussion, dans une utopie marine de société indocile et de libre tolérance, sans lois ni État. La République des Lettres « est un état extrêmement libre. On n’y reconnaît que l’empire de la vérité et de la raison, et sous leurs auspices on fait la guerre innocemment à qui que ce soit ». Comment penser ensemble ces deux aspects ? Olivier Abel montre que les paradoxes de Bayle reposent sur son incessante manière de montrer la cohérence plausible de divers points de vue, qui sont autant d’essais de soi dans un processus de subjectivation plurielle.
The freedom of conscience sways in Pierre Bayle. On one hand, we have the minimal idea that « the rights of the conscience are directly those of God Himself », that the dictamen of the conscience no more belongs to us than the colour of our eyes. The conscience is here protected from intervention by a veil of ignorance and impotence, born of a heterodox reading of predestination. On the other, we have the idea that everything is open to discussion, in a utopia of rebellious society and free tolerance, without law nor State. The Republic of Letters « is an extremely free state. Where only truth and reason is recognized, and where under their auspices war is made on anyone ». How can these two aspects go together? Bayle’s paradoxes lie in his constant manner of showing the plausible coherence of different points of view, which are so many essays of self in a process of plural subjectivation.
ISSN:2272-9011
Enthält:Enthalten in: Etudes théologiques et religieuses
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/etr.952.0275