Articuler Éros à Thanatos ?: Les répétitions dans la correspondance de Fénelon à Madame Guyon

Dans la correspondance de Fénelon à Madame Guyon. Éros, force motrice qui vise la jouissance de la création, dialogue intimement avec l’ascétisme de la pulsion de mort - Thanatos. Cette polarité est en effet requise par le quiétisme. Il s’agit de parvenir à l’extrémité de Thanatos (« la faiblesse de...

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Detalhes bibliográficos
Autor principal: Mezzadri-Guedj, Agathe 1982- (Author)
Tipo de documento: Recurso Electrónico Artigo
Idioma:Francês
Verificar disponibilidade: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publicado em: Univ. 2018
Em: ThéoRèmes
Ano: 2018, Volume: 12
Outras palavras-chave:B Eros
B Thanatos
B Guyon
B Répétition
B Pur Amour
B Fénelon
Acesso em linha: Volltext (lizenzpflichtig)
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Rights Information:CC BY-NC-ND 4.0
Descrição
Resumo:Dans la correspondance de Fénelon à Madame Guyon. Éros, force motrice qui vise la jouissance de la création, dialogue intimement avec l’ascétisme de la pulsion de mort - Thanatos. Cette polarité est en effet requise par le quiétisme. Il s’agit de parvenir à l’extrémité de Thanatos (« la faiblesse de l’homme » - son anéantissement), pour ensuite, entrevoir Éros (« l’espérance la plus folle » - l’union en Dieu). Le corpus de lettres structuré thématiquement autour de cette gageure de l’ « union » dans la « mort », nous fournit donc l’occasion d’explorer la genèse des enjeux les plus radicaux de l’écriture fénelonienne dans son rapport contradictoire aux pulsions et leur manifestation stylistique principale : la répétition. C’est dans ce corpus que Fénelon évoque sa fameuse « sécheresse », celle qui fait de lui « un bateau qui n’a ni rames ni voiles », et qui a été depuis rapprochée de la pulsion de mort. Par l’intimité, voire le « secret » qu’elles révèlent, ainsi que leur datation entre 1689 et 1690, ces missives constituent un moyen de sonder les origines du lien entre mystique, psychanalyse et stylistique dans l’œuvre de Fénelon. Elles nous apprennent que dans cette relation épistolaire vécue et narrée comme exceptionnelle, la pulsion de vie trouve un point d’ancrage et, partant, la valeur littéraire des répétitions s’en trouve amoindri. Si les redondances expriment toujours la puissance du dogme du pur amour ou pulsion de mort - que les correspondants ne cessent de gloser, la pulsion de vie ne s’exprime que peu, tarie par les aveux d’amour en je-pense-à-toi et je-t-aime. Dans ces aveux, Fénelon scelle définitivement le mariage d’Eros et de Thanatos à travers l’expression « mourir d’envie ». Une fois ce mariage prononcé, l’écriture n’a plus lieu d’être et s’interrompt.
ISSN:1664-0136
Obras secundárias:Enthalten in: ThéoRèmes
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/theoremes.1677