La Catastrophe

Commentaire de Friedrich Dürrenmatt sur « La catastrophe » Lorsque je présentai à Varlin [Willy Guggenheim] l’une de mes rares huiles, La Catastrophe (qui date de 1968 [en fait, 1966]), le grand peintre considéra la toile avec stupeur, et ne voulut pas vraiment croire ce qu’il voyait: sur un pont, a...

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Библиографические подробности
Главный автор: Dürrenmatt, Friedrich 1921-1990 (Автор)
Формат: Электронный ресурс Статья
Язык:Французский
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Опубликовано: Librairie Droz S. A. 2022
В: Revue de théologie et de philosophie
Год: 2022, Том: 154, Выпуск: 1, Страницы: 59-60
Online-ссылка: Volltext (kostenfrei)
Описание
Итог:Commentaire de Friedrich Dürrenmatt sur « La catastrophe » Lorsque je présentai à Varlin [Willy Guggenheim] l’une de mes rares huiles, La Catastrophe (qui date de 1968 [en fait, 1966]), le grand peintre considéra la toile avec stupeur, et ne voulut pas vraiment croire ce qu’il voyait: sur un pont, au-dessus d’une gorge, deux trains bourrés de passagers se heurtent en pleine course; tous deux jaillissent d’un tunnel, cherchant furieusement l’air libre, et trouvant leur perte; ils se fracassent contre un autre pont, beaucoup plus bas, sur lequel défile une manifestation communiste; si bien que les ponts, les trains, les passagers et les communistes s’écroulent sur une église de pèlerinage, tout au fond de la gorge, et dont les décombres ensevelissent d’innombrables pèlerins, tandis qu’en haut, bien au-dessus du gouffre, dans le bleu d’un ciel de printemps, le soleil se fracasse contre un autre soleil, inaugurant la destruction de la Terre et de tout le système planétaire. Varlin se taisait. Finalement d’une voix soucieuse, il formula cette opinion: « Un adulte ne devrait pas peindre des choses pareilles. » (La Mise enœuvres, trad. É. Barilier, p. 32)
Commentaire de Friedrich Dürrenmatt sur « La catastrophe » Lorsque je présentai à Varlin [Willy Guggenheim] l’une de mes rares huiles, La Catastrophe (qui date de 1968 [en fait, 1966]), le grand peintre considéra la toile avec stupeur, et ne voulut pas vraiment croire ce qu’il voyait: sur un pont, au-dessus d’une gorge, deux trains bourrés de passagers se heurtent en pleine course; tous deux jaillissent d’un tunnel, cherchant furieusement l’air libre, et trouvant leur perte; ils se fracassent contre un autre pont, beaucoup plus bas, sur lequel défile une manifestation communiste; si bien que les ponts, les trains, les passagers et les communistes s’écroulent sur une église de pèlerinage, tout au fond de la gorge, et dont les décombres ensevelissent d’innombrables pèlerins, tandis qu’en haut, bien au-dessus du gouffre, dans le bleu d’un ciel de printemps, le soleil se fracasse contre un autre soleil, inaugurant la destruction de la Terre et de tout le système planétaire. Varlin se taisait. Finalement d’une voix soucieuse, il formula cette opinion: « Un adulte ne devrait pas peindre des choses pareilles. » (La Mise en œuvres, trad. É. Barilier, p. 32)
ISSN:2297-1254
Второстепенные работы:Enthalten in: Revue de théologie et de philosophie