Les voies du sublime dans les "Confessions" de saint Augustin: Chemins d'intériorité et de mémoire

Loin d’une émotion romantique, liée à un sentiment d’infini ou de démesure, la quête augustinienne du sublime dans les Confessions est un désir d’harmonie qui doit réunifier l’humanité dans "l’image et la ressemblance" de son Créateur. Cette quête croise deux traits constitutifs du sublime...

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Bibliographic Details
Main Author: Deproost, Paul-Augustin 1959- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Persée [2020]
In: Revue théologique de Louvain
Year: 2020, Volume: 51, Issue: 3, Pages: 341-360
Standardized Subjects / Keyword chains:B Augustinus, Aurelius, Saint 354-430, Confessiones / The Sublime / Heart / Ecstasy / Memory / Transcendence
IxTheo Classification:CB Christian life; spirituality
KAB Church history 30-500; early Christianity
NBC Doctrine of God
NBE Anthropology
Further subjects:B Augustine
B Heart
B Ecstasy
B Mémoire
B Sublime
B Memory
B Augustin
B extase
B Cœur
Online Access: Volltext (doi)
Description
Summary:Loin d’une émotion romantique, liée à un sentiment d’infini ou de démesure, la quête augustinienne du sublime dans les Confessions est un désir d’harmonie qui doit réunifier l’humanité dans "l’image et la ressemblance" de son Créateur. Cette quête croise deux traits constitutifs du sublime: la transcendance, qui est, en l’occurrence, la personne du Christ, Verbe incarné et Sagesse créatrice; et l’élévation, dont les Confessions évoquent deux manifestations: celle de l’extase, dans la contemplation d’Ostie, et celle de la mémoire, entendue comme un parcours qui élève l’âme vers Dieu à travers ses vestiges conservés dans l’histoire personnelle d’Augustin. Paradoxalement, le mouvement qui accompagne cette démarche vers un état supérieur est une plongée au plus intime de soi à travers les organes de l’intériorité jusqu’au coeur, là où Dieu est encore plus intérieur que ne l’est l’homme à lui-même.
Far from a romantic emotion, linked to a sense of infinity or excess, the Augustinian quest for the sublime in the Confessiones is a desire of harmony which must reunify the human nature in the image and likeness of the Creator. This quest crosses two constituent features of the sublime: the transcendence, which, in this case, is the person of Christ, incarnated Word and creative Wisdom; and elevation, of which the Confessiones evoke two manifestations: ecstasy, in the vision at Ostia, and memory, understood as a course that lifts the soul to God through its remnants preserved in Augustine’s personal history. Paradoxically, the movement that accompanies this approach to a higher state is a diving into the inner self through the organs of interiority until the heart, where God is even more interior than man to himself.
ISSN:1783-8401
Contains:Enthalten in: Revue théologique de Louvain
Persistent identifiers:DOI: 10.2143/RTL.51.3.3288538