Les Musulmans et l'usage de la langue arabe par les missionnaires chrétiens au moyen-age

L'idée de la nécessité pour un missionnaire de connaître la langue de ceux qu'il évangélise nous apparaît aujourd'hui comme une évidence. En fait, cette idée ne s'est imposée que tardivement. En Occident, l'évangélisation a d'abord suivi les cadres géographiques de la d...

Full description

Saved in:  
Bibliographic Details
Main Author: Urvoy, Dominique (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
Drawer...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Cambridge University Press 1978
In: Traditio
Year: 1978, Volume: 34, Pages: 416-427
Online Access: Volltext (JSTOR)
Volltext (lizenzpflichtig)
Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:L'idée de la nécessité pour un missionnaire de connaître la langue de ceux qu'il évangélise nous apparaît aujourd'hui comme une évidence. En fait, cette idée ne s'est imposée que tardivement. En Occident, l'évangélisation a d'abord suivi les cadres géographiques de la domination romaine et a, par suite, bénéficié de la langue du pouvoir. Seules les tentatives — d'ailleurs fructueuses — des moines irlandais dans le monde germanique constituaient une approche d'un monde totalement nouveau, quoique déjà pénétré d'influences méditerranéennes. L'Empire d'Occident et le triomphe de la Papauté au IXe siècle imposent l'idée d'une ‘Chrétienlé’ souveraine. En Méditerranée orientale, nous voyons les Byzanlins partagés entre le complexe de supériorité des Grecs envers tout ce qui est ‘barbare’ et le désir de convertir les hordes slaves, désir qui aboutira à la formalion de l'alphabet cyrillique et à tout un effort de traduction de textes d'abord, d'adaptation musicale ensuite, etc. Mais, ce faisant, les Byzantins se sont liés à tout un mécanisme politique d'influence et de prédominance entre Églises sœurs mais rivales. L'idée d'ouverture aux non-chrétiens comme tels ne sera reprise qu'au XIVe siècle par des moines russes suivant la colonisation du Nord-Est, notamment avec la formation d'une ériture ziriane par Saint Étienne de Perm.
ISSN:2166-5508
Contains:Enthalten in: Traditio
Persistent identifiers:DOI: 10.1017/S0362152900016202