Lai͏cité française et sécularité chrétienne

Lai͏cité et religion doivent elles toujours être regardées comme deux antagonistes irréconciliables? La question ne manque ni d'actualité, ni d'intérêt. En effet alors que la lai͏cité française semble exclure le religieux de la sphère publique, il convient de s'interroger sur la valid...

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Main Author: Bernard, Bénédicte (Author)
Format: Print Book
Language:Undetermined language
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Published: Rom [publisher not identified] 2016
In:Year: 2016
IxTheo Classification:SB Catholic Church law
Further subjects:B Laicism
B Secularization
B France
Description
Summary:Lai͏cité et religion doivent elles toujours être regardées comme deux antagonistes irréconciliables? La question ne manque ni d'actualité, ni d'intérêt. En effet alors que la lai͏cité française semble exclure le religieux de la sphère publique, il convient de s'interroger sur la validité du principie de lai͏cité et la contibution potentielle de la sécularité chrétienne à une saine lai͏cité, afin d'envisager l'harmonisation entre les deux principes. Pour explorer cette problématique, la conception que l'Etat se fait de la religion est confronté à celle que l'Eglise se fait de la réalisation de sa mission dans le monde. Il est ensuite proposé, en conclusion, une série de principes de nature à fonder une lai͏cité "coopérative". Dans un premier temps, une analyse du processus de sécularisation des institutions en France était nécessaire pour montrer comment il apu conduire à l'émerge du concept de lai͏cité et à la consécration du principe par les Constitutions de la IVe puis de la Ve République. Mais cette lai͏cité ayant évolué vers un lai͏cisme pratique attesté par l'apparition d'une morale d'Etat et le surdimensionnement du pouvoir politique en matière éthique, la pertinence du régime juridique de la lai͏cité française en tant que modèle peut être largement remis en cause. Inversant l'analyse, il est ensuite exposé la lai͏cité selon la conception de l'Eglise difficilement acclimatée avant le Concile Vatican II, notamment du fait de la théorie du povoir indirect impliquant la suprématie de l'Eglise sur l'Etat. Aussi, une conciliation devient possible, depuis que le Concile consacre l'abandon cette thèse au profit d'une autorité magistérielle, de substance avant tout morale, et réaffirme l'autonomie des réalités temporelles. Il en découle l'indépendance juridique de l'Eglise et de l'Etat, mais aussi leur nécessaire coopération au service de la personne humaine, ce qu'une lai͏cité "coopérative" permettrait justement de garantir